Résumé de la fin du rallye… 4ème et 5ème étape… Et comment j’ai goûté au sol marocain à 90km/h avant le graal et l’arrivée avec vue sur l’océan !!!
C’est parti pour la quatrième étape…
Souvenez vous, en cette fin de troisième étape, j’avais pulvérisé l’écran de mon GPS.
A 23h00, 2 guguss débarquent à l’hôtel alors que je m’apprêtais à me coucher.
« Bonjour, c’est bien vous le #221 M.Bouvier » oui, c’est bien moi leur répondis-je…
» Nous avons un nouveau GPS pour vous !!! » Oufff !!!
Je vais enfin pouvoir me guider dans la longue liaison avant cette longue avant dernière étape de plus de 600kms !!!
La tourista me prend…
La nuit est difficile car j’ai mangé dans un troquet et à 2 heures du matin des envies de vomir me prenne… ça y’est j’ai chopé la tourista mais finalement, ça passe doucement et j’ai pu quand même un peu dormir !!!
Le départ de la 4ème étape se réalise correctement et la journée sera longue, très longue. Je commence à mieux rouler mais seul « hic », je n’ai plus le temps le soir de préparer le road book et je roule donc un peu plus à vue sur les traces de mes collègues…
L’épée de Damoclès au dessus de ma tête…
ça va plus vite mais… le danger est partout car je shunte parfois certaines notes du road book mais je pense avoir assez de marge pour anticiper les dangers du parcours…
Je sens que la grosse chute reste quand même comme une belle épée de Damoclès au dessus de ma tête…
Je découvre dans cette journée le fech fech : du sable fin comme de la farine qui a comme gros inconvénient de masquer tout ce qui est en dessous !!! si une pierre est là, vlan…
Heureusement, la partie traversée ne présente rien … tout est ok !
Percuté par une voiture de course…
Je prends 2 / 3 petites chutes dans cette journée mais tout va bien …. jusqu’au moment ou une voiture de coruse vient me percuté par l’arrière… La trace du pneu restera sur ma botte …. je suis pas passé loin du KO !!! Le pilote ne s’arrête même pas et c’est bien énervé que je repars…
La fin de la spéciale arrive après une liaison de 200km sur la route. Passage par des cols à 2000m d’altitude… ça caille…
J’arrive à Agadir le soir et cette fois, l’hôtel est à 5 kms du parc d’assistance.
Je retrouve ma malle chérie… mais que c’est dur d’être seul et de tout faire quand on est complétement claqué !!!
Pas le temps de préparer le road book…
Je n’ai pas le temps de préparer le road book qui une fois de plus ne tient pas d’un seul tenant dans mon dérouleur… Je devrais donc effectuer un raccord en plein milieu du désert…
Allez, au dodo pour la dernière étape… pour une étape annoncée comme technique : Navigation et piste sineuse typée d’enduro…
Mes seuls amis… la malle et ma moto…
La cinquième et dernière étape…
Le départ est donné un peu moins tôt que d’habitude et c’est le couteau entre les dents que j’attaque cette dernière journée de course…
Je passe donc du statut de « je me ballade » à « je pilote »…
Je me sens de mieux en mieux et j’avale la spéciale comme jamais.
La confiance est là et je roule fort. Effectivement, au premier CP j’ai fais un bon temps et je me permets le luxe de suivre des gars qui sont dans les vingt premiers.
Je continue sur ma lancée, je roule alors à vue c’est à dire que je suis les traces des conccurents précédents et vérifie de temps en temps que je suis bien en comparant ave le road book… ça avance bien…
A 100 kilomètres de l’arrivée, je roule alors à fond de 4 (4ème vitesse) à 90km/h sur un chemin sablonneux.
Ce qui devait arriver arriva…
J’arrive dans un virage en courbe à cette vitesse importante et d’un coup, mon regard plonge dans le sol… une saignée d’un bon mettre de profondeur arrive… trop vite…
C’est trop tard… Je n’ai pas le temps de quoi que ce soit. Je sens que ça va tapper fort et serre les dents…
Je passe dans la saignée et ce qui devait arriver arriva… Je me fais éjécté de la moto comme un pantin…
Roulé boulet … ça roule, ça tourne, je racle le sol comme la herce d’un tracteur et par bonheur, pas de cailloux dans le coin, j’en sors indemne…
Par miracle, je n’ai rien. Après avoir repris mes esprits, au bout de quelques secondes, je fonce vers ma moto qui se trouve à quelques mètres de moi.
L’avant a du mal : la tête de fourche a pris fort, le road book est bien endommagé…
Je suis encore vivant… le principal est bien là…
Voilà ma troisième gorsse frayeur de ce rallye après le tankage d’une heure dans une dune au milieu du désert et des 45 degrès et la percussion hier avec le 4×4…
Il est temps de se calmer. Je prends le temps d’immortaliser le lieu avec quelques photos que vous pourrez voir ci-après et je remonte en selle.
C’est vrai qu’arriver à 90km/h là dedans tenait du suicide !!!
Me voilà donc reparti bien calmé en direction… de l’arrivée…
La saignée qui a failli avoir ma peau…
L’arrivée… simplement…
J’effectue donc les derniers kilomètres à une vitesse très tranquille, plutôt très calme…
L’arrivée se présente rapidement, au bord de l’océan.
L’émotion est intense même si l’arrivée est très simplement et trop simplement représentée à mon goût. Une simple arche gonflée !
On me remet ma médaille de finisher et me voilà à amener ma moto au parc fermé…
Je ruse et la place vers les top pilotes…
Et voilà, c’est la fin…
Trop content d’être arrivé mais je ne réalise pas encore ce que je viens de réaliser…
Direction l’hôtel qui est à 5 kilomètres pour une bonne remise en état.
Ce soir à 20h30 c’est la remise des prix avec plus de 850 personnes et demain, retour au bercail en France par l’avion du soir…
ENCORE MERCI A VOUS TOUS QUI M’AVEZ AIDE DANS CETTE AVENTURE DE DINGUE !!!
Mes 70 partenaires… et tous les autres que j’aurais pu oublié…
L'arrivée sur la plage
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